Lucie
Je connais le silence de la pierre
Qui se tait sous tes pas
J’ignore les désirs en colère
Que tu me laisses là
Édifice si fier en péril
Après les révolutions spectaculaires
Mes réflexions stériles
Traînent à cent pieds sous terre
On s’est perdu sur la route
Dans ce magma immonde
Chassé-croisé de doutes
Et des mensonges du monde
Lucie, Lucie
Trimbale-moi vers d’autres poésies
En un instant se lève le vent
L’horizon devient incertain
Tu ne m’aimes plus comme avant
Tes cheveux s’emmêlent dans le lointain
Incandescence exiguë des nuits
Issues de secours condamnées en urgence
Tourner des pages blanches ternies
Tout ça devient vraiment sans importance
Qui réconciliera les lambeaux
Humiliés de nos maigres chairs
Dans nos têtes en flambeaux
Se court-circuitent des éclairs
Lucie, Lucie
Trimbale-moi vers d’autres poésies
Sous des brasiers éphémères
Je rame dans des contrées inconnues
Ce soir les ombres sorcières
Pilleront mes sacs de malentendus
Que c’est long de tromper le vide
Je pourrais emprisonner les secondes
Des courtes heures insipides
Mais rien n’arrête l’avenir qui gronde
Traquer un amour trop lâche
Se décourager indéfiniment
De peur qu’on s’attache
Absence sinistre de sentiments
Lucie, Lucie
Trimbale-moi vers d’autres poésies
Je chute de trop haut
Rien ne change au fond
En bas rien de nouveau
Quand je touche le fond
Lucie, Lucie
Oublie tout ceci
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